SAUVEE DES GRIFFES DU CHAT !
Depuis plusieurs mois, nous avons la visite, dans notre jardin, d'une jolie petite chevêche d'Athéna.
Nous l'entendons d'abord, sans savoir à qui appartient ce cri. Nous ne pouvons que la localiser, dans notre grand poirier, sans parvenir à la voir.
Le lendemain, je suis au jardin, et j'entends retentir ce même cri, et là elle s'envole du cèdre et va se percher sur un poteau de clôture, tout en continuant à crier. Elle rentre et sort sa tête, regarde à droite et à gauche, j'ai le temps de bien la regarder. Je file chercher dans mon livre sur les oiseaux, et je pense l'avoir identifiée.
Ces dernières semaines, elle est souvent dans le jardin, plus fréquemment le matin, et le soir, nous l'entendons la nuit tombée, quand nous sortons le chat. A chaque fois qu'elle le voit, elle pousse ses cris d'alerte. Maintenant, nous savons grâce à elle quand le chat est dans les parages !
Ce matin, elle est perchée sur le toit de la grange. Le chat sort, et je guette les cris de la petite Athéna. Pas manqué ! Dès qu'elle l'aperçoit, elle crie.
Le chat se précipite en direction de ma voiture. Il y a souvent des moineaux dans ce coin, et il aime se cacher pour les chasser. Je le suis et je le vois posté au pied d'une roue, regardant sous la voiture, à l'affut.
Je me penche, et là, je découvre un oiseau bien trop gros pour être un moineau. Le plumage est moucheté. La bestiole s'aggrippe et veut rentrer dans le moteur. Je la saisie doucement. Je me doute que c'est un petit rapace. Il me saisit fermement le petit doigt. Quelle force !
C'est un bébé d'Athéna ! Il est si beau. Je le montre à Philippe, et nous allons le percher sur la volière des poules, bien en vue de sa maman qui s'est perchée dans le grand poirier, sans doute là où se trouve le nid.
Nous rentrons le chat.
Le petit s'envole et atterrit dans le pré. Sa mère (ou son père ?) crie en le voyant voler. Le petit décide d'aller se cacher dans les hautes herbes. Nous le perdons de vue.
En passant devant la porte du poulailler, surprise. Un deuxième petit est confortablement installé dans le pondoir. Si les poules lui tombent dessus, il risque d'y rester. Je décide de l'attraper. Je le pose sur la volière et il s'envole aussitôt pour tomber à mes pieds. Sa mère crie à nouveau. Le petit est au sol, ailes déployées.
Je le remets sur la volière, puis nous nous éloignons.
J'espère qu'ils ne tomberont pas sous les dents d'un prédateur, avant de savoir voler.
Je vérifie dans mon livre, il s'agirait bien de chevêche d'Athéna.